Friday, October 13, 2006

Prisoner

Je n'avais pas spécialement l'intention de vous parler de ça. J'ai repoussé cet article plusieurs fois au cours de la semaine. Parce que... bon. Et puis, comme ça ne me quitte pas, je m'y suis résignée. Je viens de voir le troisième épisode de la saison 2, alors je suis encore sous le charme. A quoi me suis-je résignée ? Ecrire un article sur Prison Break.
Quand on y réfléchit, je ne vois pas vraiment ce que je pourrais vous en dire. Vous connaissez sûrement tous cette série, cette histoire de prisonniers qui s'évadent. Et je ne vais certainement pas vous gâcher votre plaisir en vous révélant ce que vous n'avez pas encore vu. Ou alors je pourrais faire ma groupie, vous parler de 'Wentworth' et 'Dominic' ? Allez, j'ai un peu de dignité, je pourrais juste, à la rigueur, vous faire part d'un sentiment très personnel : un Michael Scofield ou un Lincoln Burrows à la française, ouais, pourquoi pas. Les mêmes cuisinés à la V.O., oh oui, tout de suite. Bref, un peu de dignité, je vous disais.
Je pourrais vous raconter cette contradiction qui m'étreint au début de chaque épisode : je sais que je vais être horriblement angoissée pendant quarante-cinq minutes, mais ai-je vraiment le choix ? Je ne peux pas ne pas regarder cette série. J'aime cette série, c'est tout ce que j'ai à dire.
Encore un article vain, donc. C'est encore plus vain que vous ne pensez. Je suis actuellement plutôt accro. Le coffret DVD de la saison 1, s'il sortait maintenant et que je ne me contrôlais pas, je serais tout à fait capable de l'acheter. Sauf que je sais très bien que ce n'est qu'une obsession passagère. Comme toutes celles que provoquent les séries télé chez moi. Aujourd'hui Prison Break, demain c'en sera une autre. Triste, non ? Enfin bref.
Juste pour que cet article ait une toute petite utilité : le générique en VO. No comment à ce sujet, non plus.

Sunday, October 08, 2006

Babyshambles & Friends - Janie Jones

"Carl Barat and Pete Doherty team-up" annonçait NME.com à la fin du mois d'août. Imaginez l'excitation des fans des Libertines à cette nouvelle ! Enfin, pas besoin d'imaginer, je sais que ce que j'ai éprouvé : Pete et Carl qui enregistrent une chanson ensemble ? Youpi ! Sauf que.
On lit dans l'article qu'ils n'ont pas enregistré ensemble. Et d'ailleurs, ils ne sont pas tous seuls à avoir participé à la chanson (The Rakes, The Paddingtons...) Tant pis. Il reste que j'aime vraiment beaucoup beaucoup la chanson. Janie Jones.
Une reprise de The Clash. Je ne connaissais pas la chanson avant, mais à écouter la reprise, on ne peut pas douter une seconde que c'est une chanson du Clash. Si vous la voulez, allez faire un tour du côté de ce blog (par ailleurs, un blog qui gagne à être régulièrement fréquenté).
A l'origine de cette chanson, Strummerville, une fondation créée par la famille de Joe Strummer dans le but de mettre à disposition des espaces de répétition, d'enregistrement pour des jeunes musiciens qui n'auraient pas les moyens d'en bénéficier. Et donc, pour faire vivre tout ça, des dons, des contributions d'artistes, d'où le single Janie Jones. Qui sortira le 30 octobre. En attendant l'énième annonce d'une collaboration Carl&Pete.

The Good, The Bad And The Exciting

Je traverse une phase de lassitude musicale. Quand j'allume mon lecteur mp3, il n'y pratiquement plus de chansons qui ne me donnent pas l'irrépressible envie de zapper. Pourtant, je les choisis avec soin. Je sais que jamais je ne remplirai mon lecteur complètement (5Go) parce que ça reviendrait à le remplir de chansons dont la moitié me laisse indifférente. A quoi bon ? Je ne mets donc que des chansons qui m'excitent vraiment, et je les change régulièrement. Non, je ne vous donnerai pas le pourcentage de Strokes dans mon lecteur. Mais il se trouve que même les Strokes, je les zappe. Plus rien ne m'excite, musicalement parlant.
J'étendrais cette lassitude au rock en général. Pour preuve, mes derniers disques achetés : Lily Allen, Gorillaz, Justin Timberlake, Gnarls Barkley. Un peu plus hip-hop que d'habitude. Retour aux sources, peut-être ? Envie de changer d'air.
Mais depuis deux jours, un homme attise à nouveau mon intérêt... Son nom ? Toujours le même : Damon Albarn. Son nouveau projet : The Good, The Bad And The Queen.
Je ne connais de ce projet qu'un morceau acoustique joué à la guitare par Albarn, Northern Whale. Assez magnifique. L'album sortira en janvier 2007, le single, nommé Herculean, sortira le 30 octobre.
Alors que le seul nom de Damon Albarn me fait espérer de grandes choses, il n'est pas tout seul dans l'histoire : un nouveau super groupe. Le batteur de Fela Kuti, Tony Allen. L'ancien guitariste de The Verve, Blur et Gorillaz, Simon Tong. Et puis, rien que ça, l'ancien bassiste de The Clash, Paul Simonon. Ouais, Paul Simonon, celui qui explose sa basse sur le pochette de London Calling ! Bref, sur le papier, ce groupe donne vraiment envie, mais ça ne suffit bien sûr pas. N'empêche que ça m'excite, musicalement parlant.

Charming

Une récente 'conversation' m'a fait m'interroger sur le sens d'une expression légendaire : prince charmant. C'est vrai, ce concept est intriguant : la moitié des comédies romantiques (films, livres...) fait rêver les filles à leur prince charmant, et l'autre moitié tourne en ridicule cet espèce de fantasme mal placé qui n'engendre, au final, que des déceptions. En fait, le concept de prince charmant est franchement dépassé. Qui y croit encore ? On est revenues sur terre, non ? D'un autre côté, j'ai la quasi certitude que la plupart des filles y croient sans se l'avouer. Ou veulent y croire, en tout cas. Encore une contradiction.
Mais la plus belle contradiction, à mes yeux, tourne autour de la signification de 'prince charmant' : ça n'a pas, pour vous, une sale connotation de galanterie, de bonnes manières, de tout un tas d'autres trucs dégoulinants ? Bon, je ne dois quand même pas être la seule à être rebutée par ce terme... parce qu'il est de notoriété publique que les mauvais garçons sont plus attirants : on est toujours attiré par ce qui est mauvais pour nous... alors c'est quoi, franchement, cette connerie de prince charmant ? Une sorte d'assurance-vie quand on est vieux et qu'il faut finalement s'établir ? Beurk.
Après tout ce tas de réflexions stupides, je me pose une autre question : il n'y a pas d'équivalent féminin du prince charmant pour les mecs, si ? Si j'étais paranoïaque, je me dirais que le prince charmant est un concept inventé par les hommes pour maintenir les femmes sous leur coupe. Si j'étais paranoïaque...

L'illustration de cet article est une private joke...

Thursday, October 05, 2006

So cliché, so glamour

"Des tentes blanches, quelques palmiers en pots, des parasols aux couleurs d'une boisson énergétique, une vingtaine de transats. Et une piscine."
C'est comme ça que commençait l'article de Télérama qui, cet été, parlait du festival de Benicàssim : "La crème des groupes indies au Festival international de Benicàssim, Reportage en short, tongs et avec écran total au coeur du grand raout rock ibérique." A priori, le festival de Benicàssim, c'est le bonheur pour les artistes, un des rares grands festivals rock où il fait tout le temps beau, et puis, il y a des transats et une piscine ! Terrible, hein ?
Si je vous parle de ça, alors que nous sommes début octobre et que le festival avait lieu fin août, c'est que j'avais loupé l'article il y a plus d'un mois, que je viens de le découvrir, et qu'après la description de ce lieu paradisiaque, vient dans l'article la phrase qui m'a scotchée : "Au moment où nous entrons dans le fameux espace, c'est au tour de Julian Casablancas, le chanteur Apollon des Strokes, quintessence de la branchitude new-yorkaise, de barboter dans la piscine (...)".
Je passe sur le fait qu'il est dit qu'il barbote avec Shane McGowan et qu'il est inutile de préciser que les deux baigneurs nocturnes sont aussi imbibés à l'intérieur que mouillés à l'extérieur". Pourquoi le préciser alors ? Ben le cliché rock, forcément ! Vous ne croyez quand même pas que les rockstars font autre chose, pendant un festival, que se torcher la gueule ? Bref, ce n'est pas ce cliché-là qui m'a interpelée (même s'il est assez su maintenant que les Strokes ne font plus autant d'excès qu'ils n'en faisaient... bref, j'ai dit).
Le chanteur Apollon dans la piscine, comme par hasard ! Ca me fait bien rire ! Bien sûr, c'est très possible, mais c'est seulement une si belle coïncidence que le beau chanteur des Strokes (et pas le vilain guitariste de... bref, as de délation !^^) se baignait précisément au moment où les journalistes sont entrés... Ca me fait donc rire. Et saliver aussi. Ca a du bon, parfois, les clichés.

Tuesday, October 03, 2006

Demon Days - live


L'autre soir, j'ai regardé Filles TV. Oui oui, Filles TV : Hélène et les Garçons, Le Miracle de l'amour, tout ça... Et promis, demain, je vous parle d'High School Musical, le nouveau téléfilm Disney Channel. Hey, ne partez pas, je plaisantais ! Sauf pour la partie où je regardais Filles TV. L'autre soir, sur Filles TV, aussi hallucinant que ça puisse paraître, passait le concert de Gorillaz au Manchester Opera House.

Gorillaz, je n'ai jamais accroché plus que ça. J'ai eu l'occasion d'apprécier leur musique au fil de longues soirées chez Kappa avec Demon Days en bande-son : vraiment sympa, mais c'est tout. Jamais fait la démarche d'acquérir un disque ou de demander des mp3 à Kappa. Au risque de paraître rabat-joie (mais vous aviez déjà deviné que j'étais quelqu'un de pas marrant, non ?), le concept cartoons, je trouve ça un peu lourdingue, à force. Bon, dessin très joli, persos intéressants... mais pas des musiciens.

Tout au long de mes coups de coeur musicaux, je n'ai jamais pu apprécier un artiste à fond sans l'avoir déjà vu/entendu live. Jeff Buckley, la première fois que je l'ai entendu, c'était en live. Le premier disque que j'ai écouté/adoré, c'était celui du Mystery White Boy tour. Quand j'ai ensuite écouté Grace, j'ai trouvé tellement parfait, tellement froid (pour la petite histoire, après plusieurs écoutes, j'ai quand même succombé). Noir Désir, c'est après avoir entendu un live diffusé sur France Inter que j'ai décidé d'acheter tous les albums, que je suis devenue ravagée. Pour les Libertines, un DVD était vendu avec leur deuxième album : forcément, voir l'énergie que dégagent Pete et Carl sur scène, partageant un même micro, ça a tendance à être irrésistible. Et ne me lancez pas sur les Strokes. Donc, j'ai besoin de voir/entendre des vrais musiciens. Un clip où évoluent des personnages de dessins animés, ça ne me suffit pas.

Et puis, je vous avoue que depuis un bout de temps, j'ai un faible pour Damon Albarn. J'ai lu un jour une interview dans laquelle il racontait sa passion pour la musique, son goût pour la diversité. C'est ce qui fait la grande force de Gorillaz, à mon avis. Ce mélange des cultures, des musique, ce qui donne en live une grande fête où des dizaines de musiciens montent sur scène et font vivre au spectateur un instant assez magique. De Damon Albarn, on ne voit que la silhouette dans l'ombre, chantant à son piano. Mais j'ai besoin de ça : voir ce musicen, l'entendre, le savoir passionné de musique.

A la fin du concert, les lumières s'éteignent, mais se rallument vite. Lassant place à l'instrument asiatique qui jour le morceau Hong Kong (sorti sur l'album Help) et Damon Albarn se déplace enfin sur le devant de la scène, sous les acclamations. Le dernier morceau, ce sera celui d'Ibrahim Ferrer, à qui l'écran qui surplombe la scène rend hommage. Vous vous en foutez peut-être carrément, mais Ibrahim Ferrer, c'est une partie de mon enfance, puisque mon père est un aficionado de musique cubaine. Alors, c'est pas un peu émouvant quand même ? Bref, ça illustre aussi tout l'intérêt de Gorillaz : diversité, pluralité... une aventure qui englobe un paquet de musiciens. Pas seulement quatre singes.

Allez, 2D, Russel, Noodle, Murdoc... sans rancune ? Je lirai votre autobiographie avec plaisir.

Thursday, September 28, 2006

Alright, Still - Lily Allen

Quand je dis m'intéresser à la musique de Lily Allen, je récolte des regards étonnés autour de moi. 'Lily Allen, ah bon ?', 'Elle fait des bonnes chansons, elle ?'... Ben je trouve, oui.
En fait, Lily Allen, comme beaucoup d'autres avant elle, est victime de son succès : matraquage sur les radios, clip en boucle sur MTV... Il faut dire qu'elle a débuté en étant portée par les médias - MySpace, plus exactement. Mais finalement, aujourd'hui, beaucoup en ont tellement marre, ont tellement l'impression d'être manipulés par les médias qui manoeuvrent pour qu'on tombe obligatoirement sous le charme de tel ou tel artiste tout frais sorti de leurs usines, qu'ils finissent par zapper radio et télé et dénigrer ce qui y passe. Moi la première. Ayant l'illusion d'être moins manipulée comme ça. Oui, riez. Et puis rions aussi à la légende élitiste qui veut que le monde artistique soit divisé en deux groupes : les petits talentueux et les gros merdiques. Ah oui, j'oubliais, aussi : on a le droit de ne pas aimer Lily Allen pour des raisons plus valables ; par exemple, si on trouve sa musique naze.
Je disais donc - pardon pour la longue parenthèse - que la musique de Lily Allen, j'accroche bien.
La première chanson que j'ai écoutée, c'est Knock'Em Out, il y a un bout de temps, quand les 'blogueurs musicaux' étaient follement épris d'elle. Mais, au milieu de la masse de ce que j'essaye d'écouter chaque semaine, la chanson ne m'a pas marquée, et j'ai oublié Lily Allen.
Difficile, ces derniers temps, de ne pas tomber sur Smile, le single. Le clip, d'abord, plutôt marrant. La chanson, ouais, pourquoi pas. Et puis je découvre en rangeant mon dossier 'Audioblogs' que j'en ai une autre, Knock'Em Out. Je la réécoute. Ouais, pas mal. Puis je tombe sur une reprise qu'a faite la chanteuse d'une chanson des Kooks, Naïve. Ah j'aime bien ! (J'aime bien les Kooks.) Vous me direz que trouver mieux une chanson qui n'est pas d'elle, ça n'augure rien de bon. Mais j'écoute d'autres chansons : LDN, Everything's Just Wonderful, Littlest Things. Ah cool !
En fait, ce qui m'a vraiment fait accrocher à ces chansons, c'est d'écouter les paroles. Knock'Em Out est une chanson versée rap plutôt sympa, mais quand on comprend les paroles, elle devient carrément sympa. Celle-ci, c'est sur les dragueurs lourds dont on ne sait comment se débarrasser. Drôle ! Et tout l'album est comme ça.
Lily Allen ne se contente pas de chanter, elle raconte. Des histoires qui vous feront marrer. Au moins vous identifier. Et la musique dans tout ça ?
Je suis fan de tous ses débuts de chansons, spécialement des intros faites par des cuivres. Ambiance ensoleillée direct... même si les paroles vous montreront le contraire. Les intros donnent le ton et vous plongent dans l'atmosphère pendant trois minutes : reggae, pop, hip-hop...
Je voulais inaugurer un radioblog avec une chanson de Alright, Still que j'aime vraiment beaucoup, Friday Night, mais problème avec mon serveur, rien à faire, ça ne s'affiche pas. Quand j'aurais compris le problème, je la mettrais. Sauf si je m'en suis lassée. C'est vraiment un bon disque (ne parlons pas de la pochette, plutôt... bref, je la trouve moche), de ceux qui vous font passer un bon moment, mais sans doute pas de ceux qui bouleverseront votre vie musicale, selon moi en tout cas. Ce sera peut-être pour le deuxième album ?

Monday, September 18, 2006

Aïe !

Bon, ça fait plus d'un mois que ce blog semble mort... j'ai des excuses. J'ai fait cet été une expérience des plus passionnantes : travailler trois semaines à la Poste.
Je lance ça comme une blague mais vraiment, j'ai rarement fait un job si enrichissant. J'ai appris plein de trucs, et notamment sur moi : par exemple, je me suis rendu compte que je n'avais pas oublié comment on faisait du vélo (oui, la légende est vraie : le vélo, ça ne s'oublie pas), que je pouvais même monter des côtes horribles avec un vélo d'une tonne et le courrier qui en pèse deux. J'ai réalisé que je n'étais pas immunisée contre le syndrome du prince charmant. Quel choc !^^
Plus sérieusement, on ne s'imagine pas comment notre gentil petit courrier (bon, OK, pas si gentil : j'ai pas mal distribué de lettres d'impôts, de factures de gaz et d'électricité, et putain, la pub !!!) atterrit dans notre boîte aux lettres ; maintenant, je ne le regarderai plus du même oeil.
Mais s'il y a un truc que je vais retenir, et que je vous prie de retenir aussi : s'il vous plaît, achetez des boîtes aux lettres normalisées, vous n'imaginez pas la galère que c'est de faire rentrer un programme télé dans une boîte d'allumettes ! S'il vous plaît, ne garez pas votre voiture sur les trottoirs si vous pouvez faire autrement, et si, vraiment, c'est la seule solution, laissez un espace suffisant pour qu'un vélo de facteur puisse s'y faufiler... Merci.^^
On devrait tous faire facteur au moins une semaine dans notre vie. Et sûrement un tas d'autres métiers aussi.


Bref, tout ça pour dire que je vais bientôt reprendre la fac (peut-être, mais c'est une longue histoire...), ce qui signifie que je suis en vacances et que je vais pouvoir faire des mises à jour plus régulières ! :D

Monday, August 14, 2006

About a boy named Pete Doherty

Je ne crois pas avoir eu l'occasion de clamer mon amour des Libertines sur ce blog alors, disons-le une fois pour toutes, en terme de chansons qui déchirent tout (permettez-moi d'employer un vocabulaire moins châtié pour exprimer ma passion^^), les Libertines sont les meilleurs. J'adore, je kiffe, même. La musique, surtout, mais quand on parle des Libertines, difficile de s'en tenir à seulement la musique. Le couple Pete et Carl est assez fameux pour autre chose : leur relation, leurs excès... Pete, surtout, qui n'en finit jamais. Pete Doherty.
On adore Doherty, on le déteste, il nous fascine, nous répugne : je suis passée par toutes ces phases. Sa voix, sa musique, putain. Mais à force d'être arrêté pour possession de drogues, envoyé en cures de désintox et autres, franchement, il est soulant. Je m'en suis lassé. Et puis, quand je tombe sur ce bouquin intitulé Pete Doherty, je n'hésite pas longtemps, je l'achète. Et le dévore. Pete Doherty me soûle mais je suis sous l'emprise malgré moi.
Le premier chapitre de ce livre nous fait entrer en plein coeur du problème : Doherty et moi, par Busty. Elle nous raconte son histoire d'amour avec cette figure qu'est Pete Doherty et place le bouquin sous le signe de la subjectivité : elle est honnête, on sait à quoi s'attendre. Mais ne vous méprenez pas, ce livre n'est pas une hagiographie. En confiant son attirance irrésitible pour Doherty, Busty confirme seulement cette vérité que beaucoup d'entre nous connaissent : ce type est fascinant. Et il y a dans ce bouquin quelques éléments de réponse au pourquoi de cette fascination.
Les premiers chapitres sont les meilleurs. A propos de l'enfance et de l'adolescence de Doherty, je ne savais rien. C'est évidemment les chapitres concernant les Libertines qui m'ont le plus intéressée : mais ça m'a serré le coeur, un peu, forcément. La relation entre Pete et Carl a toujours tiré la larme de l'oeil de la sentimentale que je suis. Et puis apprendre que Pete n'appréciait pas franchement John et Gary, qu'il pouvait être jaloux, ça me tue. Comme le fait d'apprendre que les Libertines n'auraient peut-être jamais été signés sans l'avidité de certains qui voulaient reproduire le succès des Strokes. Apprendre les compromis qu'ils ont dû faire... Bon, je ne prends pas ce qui est écrit dans ce livre pour parole d'Evangile mais il y a forcément des vérités quelque part...
La suite, drogues, Babyshambles, Kate Moss... on la connaît. La dernière partie du livre est nettement moins intéressante.
Mais quand on referme le livre, on a l'envie de se replonger dans cette musique (si j'adore les Libertines, en ce moment j'ai un petit passage à vide dû à une autre nébuleuse musicale) en l'écoutant d'une autre oreille : je n'ai jamais vraiment fait attention aux paroles des Libertines mais le livre en est ponctué, traduisant la poésie dont est capable Doherty.
Alors je vais m'y atteler, à cette écoute. Ca me changera des paroles des Strokes, qui ne sont que des bouts de phrases mis bout à bout sans espoir de signification dont leur auteur dit lui-même qu'il ne faut pas s'y attarder.