Saturday, April 29, 2006

Fears

J’ai découvert Jeff Buckley beaucoup trop tard. Ça faisait trois ans qu’il avait eu la stupide idée d’aller se baigner dans le Mississippi.
Noir Désir, j’ai eu le temps d’apprécier. Mais j’ai attendu le dernier album pour tomber complètement dedans, découvrir toute l’ampleur du talent de ce groupe à travers un E.P. et cinq albums. J’ai eu la chance d’assister à un concert de leur dernière tournée. Et puis… pas besoin de vous raconter.
Dans le fil de mes passions musicales, il y a ensuite les Libertines. Trop tard. Mon retard se compte en mois, cette fois-ci, pas en années. Mais trop tard quand même : il n’y aura pas de troisième album.
Dernier coup de cœur en date : les Strokes. Je n’avais jamais vécu ce moment : quand le groupe qu’on aime plus que de raison sort un album. Si la chance est avec moi, j’irai les voir en juin. Si la chance est avec eux, ils sortiront un quatrième album.
Je n’y peux rien, je sais que c’est stupide mais j’y pense parfois. Au fait qu’ils pourraient ne pas sortir ce putain de quatrième album. Parce que mes passions musicales n’ont jamais eu de quoi se nourrir au fil des ans. Parce que la séparation dans un groupe est si vite arrivée. Parce que plein de choses. (J’avoue, la pensée que Julian Casablancas est dans sa vingt-septième année m’a déjà effleurée, ne riez pas.)
Bon alors je vous préviens. Messieurs Strokes, si par malheur, vous ne sortiez pas de quatrième (et excellent) album, je vous traquerais un par un et je vous le ferais regretter. Et si vous avez eu l’idée stupide de vous baigner dans le Mississippi ou dans la baie de New York, vous souffrirez deux fois plus.
Merci.

P.S. : pour le cinquième album et ceux d’après, on décidera ça au moment voulu…

Tuesday, April 25, 2006

What The Fuck With Arctic Monkeys ?

J’ai un problème avec Arctic Monkeys.
J’avais découvert sur leur site officiel – ou le site de leur label, peu importe – avec le petit clip de I Bet You Look Good On The Dancefloor : c’était super entraînant, c’était super. Quand est sorti le single – vers octobre il me semble – je n’ai pas hésité. En plus, les deux autres titres (Bigger Boys and Stolen Sweethearts, Chun Li’s Spinning Bird Kick : ça y est, la réputation des titres à rallonge était établie) étaient bons et la pochette… tellement peu attrayante que j’adorais.
Deuxième acquisition : le single When The Sun Goes Down, en janvier. Bon, oui, j’aimais cette chanson, mais pas plus que ça. En plus, l’album allait sortir, il suffisait d’attendre un peu. Mais voilà : irrésistiblement, la pochette m’attirait… Un décor peu reluisant, sans même le nom d’Arctic Monkeys dessus : terrible !
Arrive Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not. Je l’écoute. Ouais, sympa. Avec un peu l’impression quand même qu’une chanson d’Arctic Monkeys, c’est un peu toujours pareil. Je laisse couler. Et je retourne l’écouter. Allez, je devais être de bonne humeur, je l’achète ! Franchement, j’aime bien, mais il n’a pas beaucoup tourné dans ma chaîne, ce disque. Et j’oubliais : hommage à cette pochette horriblement peu glamour : ces Monkeys sont trop forts !
Mais honnêtement, je n’avais pas l’intention d’acheter leur dernier EP, Who The Fuck Are Arctic Monkeys ? Et puis me voilà, ce matin, devant ce disque…
Si je vous dis que j’ai un problème avec Arctic Monkeys c’est que malgré tout, je m’acharne : je l’ai acheté ce foutu EP ! Comme d’habitude, l’emballage, j’adore. Ça doit être ça.
C’est peut-être plus que ça : si ça se trouve, il y a imposture. Si ça se trouve, personne ne trouve tant de génie que ça aux Arctic Monkeys mais il y a quelque chose qui a fait que tout le monde s’est rué sur leurs disques. Oui, bon, peut-être que c’est le marketing.
Mais voilà, ce foutu EP sonne trop bien ! A part la première chanson, The View From The Afternoon, présente sur l’album, tous les autres titres détonnent. Peut-être que c’est la nouveauté, peut-être que c’est mon humeur, peut-être que plein de choses… mais sincèrement, ces morceaux sont vraiment vraiment sympas. Avec un bon coup de cœur pour le troisième, Despair in the Departure Lounge : la voix d’Alex Turner et les accords un peu mélancoliques d’une guitare… c’est beau.

Monday, April 24, 2006

Fascination

Ça faisait un bail que je n’avais pas lu un roman. Surtout en un seul jour. C’est vrai, j’étais privée de connexion Internet. Il n’empêche que ça faisait un bail que je n’avais pas été prise dans un roman au point de ne rien faire jusqu’à ce que je l’aie terminé.
Non, ce n’est pas le chef d’œuvre littéraire de l’année. J’ai beaucoup de choses à lui reprocher à ce bouquin, objectivement. Mais subjectivement, il y a quelque chose de génial là-dedans.
Un bouquin n’a jamais aussi bien porté son titre en version française : Fascination (en V.O. : Twilight, c’est-à-dire Crépuscule). Ecrit par une Américaine nommée Stephenie Meyer, ce livre est vendu en librairie dans les rayons de littérature jeunesse (et classé comme tel dans la bibliothèque où je l’ai emprunté). Mais bien sûr, comme tous les livres écrits pour les jeunes, on peut le lire à n’importe quel âge ! Sauf que.
En bref, c’est l’histoire d’une fille de seize ans, Bella, qui débarque dans une ville du côté de Seattle, une ville toute froide toute grise toute pluvieuse, alors qu’elle vient de Phoenix, ville où le soleil a élu domicile toute l’année. Evidemment, elle débarque comme la petite nouvelle dans son lycée – le gros classique. Et puis elle remarque un type – encore plus classique – qui est plus beau que tout ce qu’elle n’a jamais vu. Suite à des circonstances que je ne vous raconterai pas, elle soupçonne ce type de ne pas être tout à fait un être humain.
Le ‘sauf que’, c’était un avertissement : allergiques aux histoires d’amour, reculez. Déguerpissez même en vitesse, parce que ce bouquin est à 100% une histoire d’amour. Ça dégouline de sentiments, surtout à partir de la deuxième partie, à partir de la moitié. Je vous avoue que j’étais parfois un peu écœurée – je ne suis pas une si grande romantique dans l’âme. Pourtant je n’ai pas lâché le bouquin car, sans vous en raconter trop, cette histoire mélange l’amour, la mort, le danger avec brio : c’est en fait tout à fait fascinant.
Bon, en cherchant quelques infos pour cet article, j’ai découvert qu’une suite était prévue : un bouquin nommé New Moon. Et puis un autre. Et puis des autres. Tout de suite, ça me bloque. Bien sûr, j’ai un peu fini ce livre à regret, mais de là à en faire une longue série… Je ne sais pas, je ne me prononce pas tant que je n’ai pas lu la suite. Mais le pire, c’est qu’un film va peut-être être tiré de cette histoire. Rien que de savoir tout ça, ça m’a donné envie d’arrêter l’écriture de mon article. Enfin bon, il reste que j’ai apprécié la lecture de ce bouquin.
Sinon, j’ai trouvé sur le site officiel de l’auteur la couverture du livre dans sa version japonaise et je la trouve tellement à l’opposé de la française que je voulais la mettre…

Sunday, April 16, 2006

Noir Désir versus The Strokes


En 2001, année d’Is This It, du triomphe des Strokes avec leur premier album, comme tout le monde, j’ai entendu Last Nite à la radio. Cinq ans plus tard, j’y suis encore… Eh bien non, à l’époque, les Strokes, je m’en contrefichais ; la place était déjà prise. Un seul nom, deux mots : Noir Désir.
Cinq ans plus tard, j’aime toujours autant Noir Désir mais il y a de la place pour tout le monde. Bien sûr, les Strokes ont pris l’habitude de squatter ma chaîne hifi, mais quand je remets un disque de Noir Désir…
C’est justement ce qui m’est arrivé l’autre jour. Je préparais une compil’ pour un road trip avec Kappa et je voulais recenser sur ce disque toutes les chansons que j’aimais dans lesquelles on entendait 'New York'. Bon, je vous raconterais peut-être plus tard le pourquoi du comment et du ensuite, mais toujours est-il que j’ai mis dans cette compilation le titre de Noir Désir, Ici Paris, car on y entendait ‘ici New York (ici Moscou, chacun pour soi, tous pour les sous’… désolée, je m’emporte).
Donc. Ça faisait longtemps que je n’avais pas écouté ce morceau terrible, issu de Tostaky. Et vers la troisième minute, solo de guitare… Ah, mais ça me fait penser aux Strokes ! Ça n’est qu’hier que j’ai décidé de dénicher le pourquoi du vraiment ? de la ressemblance.
Voilà, c’est Vision of Division, du dernier album des Strokes. Un peu avant la deuxième minute, un solo de guitare.
Bon, D. dirait que je fais des rapprochements un peu rapide. J’avouerais moi-même qu’un rien me ferait penser aux Strokes, mais écoutez l’une, écoutez l’autre et… écoutez, quoi ! Même s’il n’y a pas de ressemblance, ce sont deux très bonnes chansons, ça serait bête de s’en priver.

Friday, April 14, 2006

… and came The Raconteurs.

Oubliez le post précédent. Hier mon cœur battait au rythme d’une chanson des Strokes, aujourd’hui, nouvelle donne : les Raconteurs sont arrivés.
Il y a quelques mois, je découvrais leur site, génial (du mot ‘génie’), écoutais deux de leurs morceaux, franchement bien.
Il y a quelques semaines, mon enthousiasme grimpait.
La semaine dernière, j’ai trouvé, au gré de ma navigation sur le net, un tas de morceaux aussi bons les uns que les autres : ici, , et re-là, par exemple.
Plus qu’enthousiaste, ravie.
Et s’il y a une chose que j’aime chez un groupe, c’est quand la version live apporte un souffle de vie en plus à la version studio : et par ici, je suis servie.
Heureuse.
Même si on a déjà les trois-quart des morceaux, je n’attends qu’une chose : le 15 mai.


PS : quelques erreurs se sont malencontreusement glissées dans cet article, saurez-vous les retrouver ?

Wednesday, April 12, 2006

Lunatic

Deux articles et j’en ai marre. Ce blog… qu’est-ce que c’est ?
Pourquoi ai-je ouvert un nouveau blog (le quatrième, les trois autres sont toujours en activité) ? Une question d’apparence, d’envie de changement, une question d’humeur.
J’étais toute fière de mon nouveau blog, de mon nouveau design, j’avais en tête tous les articles que j’avais envie de poster.

Et puis me voilà ce matin devant ma page Internet : c’est quoi ce blog que j’ai voulu esthétique mais qui est seulement tout froid ? C’est quoi ce blog dans lequel je ne me retrouve pas ?
A l’heure où notre égocentrisme se traduit par l’extension exponentielle de la blogosphère, je me suis retenue de parler de moi. Bien sûr, il n’y a aucune chance pour que ce blog soit une chronique de mon quotidien. Mais je me suis retenue de parler de quelque chose qui hante mon quotidien ces jours-ci et depuis quelques temps. Bon, vous avez la bannière, vous avez mon premier article… Mais.
Je n’ai pas osé commencer ce blog par une déclaration enflammée. Je ne voulais pas passer pour une fan de base, une groupie ou n’importe quel autre terme (péjoratif) avec lequel vous jugerez bon de me qualifier à l’avenir… Je ne voulais pas, mais pour être honnête avec moi-même, j’aurais dû. Parce c’est ce que je suis.
Même si ça ne durera pas, même si demain ou après-demain, je me passionnerai pour autre chose, aujourd’hui je porte un amour déraisonné aux Strokes et s’ils n’occupent pas la moitié du paysage de ce blog, je ne pourrais pas m’y sentir à l’aise.
C’est dit, le ridicule ne tue pas.

Monday, April 10, 2006

VV & Hotel

Vous connaissez cette chanson de Lou Reed ‘Ma vie a été sauvée par le rock’n’roll’ ?
Hotel –
Ou bousillée, je me pose souvent la question. (silence)… Mais c’est un choix : je n’ai jamais cherché la sécurité, mais le danger. Jamais désiré l’amour mais uniquement la passion. Jamais réclamé la paix mais la tension. J’ai pris un chemin cahoteux, avec plein de virages, de montées et de descentes. J’ai demandé ce mélange d’extase et de tragédie. J’ai sans doute été trop influencé par des livres, des films ou des disques… Ma vie ne pouvait être qu’une explosion.

La tension dont parle Hotel dans cet extrait d’une interview des Inrocks, on la ressent bien dans tout le reste de l’entretien de The Kills : tension dans le malaise de l’Américaine VV, avant sa rencontre avec l’Anglais Hotel, dans leur amitié presque fusionnelle, dans la bulle qu’ils ont créée autour d’eux, dans la manière dont ils ont composé les chansons de leur deuxième album (No Wow) : il a fallu construire l’environnement le plus bizarre, isolé et claustro possible pour nous déconnecter et nous mettre enfin au travail.
Tension qui les anime sur scène : tous les deux autour d’un micro, les yeux dans les yeux, comme pris de convulsions à chaque pulsion rythmique.
Tension, instabilité. Doute. Hotel qui s’insulte après un concert, s’étant senti au-dessous de tout.
Et quand cette instabilité se traduit en musique, le résultat est un disque brut, sensuel, comme le bijou qu’est leur premier album, Keep On Your Mean Side. Il vous le faut.

Saturday, April 08, 2006

Disclaimer




I swear I’ll give it back tomorrow
But for now I think that I’ll just borrow
All the chords from that song
And all the words from that other song
I heard yesterday…

Electricityscape, The Strokes