Monday, July 24, 2006

Shoes

Il m'est arrivé une étrange aventure ce matin.
Je fouillais dans le placard à chaussures familial - pour une raison qui ne vous intéressera pas et non parce que je suis une fashion victim - quand je tombe sur des Converses. Une petite précision à mon propos : je suis une militante anti-Converses. Oui, j'exagère un peu, mais cette mode - comme beaucoup de modes - me hérisse, et en plus, je ne les trouve même pas belles, ces chaussures ! Ce petit bout blanc... beurk ! Enfin bref, je trouve des Converses dans le placard. Des vraies, avec le petit rond Converse All Star. Etrange, d'où viennent-elles ? Et summum de l'étrange, je les trouves plutôt jolies : bleues et - miracle ! - pas de bout blanc.
Décidée à comprendre ce que font des Converses dans mon placard, je me dirige vers la cuisine, une des chaussures à la main, et, me pointant devant mon père et ma soeur - qui préparaient une quiche carotte-je ne sais plus quoi : oui, je sens que vous êtes passionnés ! - je demande à qui sont ces chaussures. Ils ne prennent même pas la peine de réfléchir, ils répondent en choeur : 'A toi.'
Comment ça, à moi?
Une deuxième précision à mon sujet : je suis une passoire. En langage français, ça veut dire que j'ai une très mauvaise mémoire. Mais quand même, je m'en souviendrais, si j'avais porté ces chaussures ! Ben non, mon père et ma soeur sont catégoriques. Même quand j'enfile la chaussure et qu'elle me serre un peu, ils me répondent simplement que ça fait longtemps que je ne les ai pas portées. Hallucinant.

Monday, July 17, 2006

Restons jeunes


J’étais en train d’essayer de me rappeler si j’avais déjà accroché dans ma chambre un poster d’une star dont j’étais fan… et franchement, à part Michael Jordan (oui, vous avez bien lu !), je ne vois pas. Bien sûr, il y a toujours des petites photos de machin ou truc, mais un grand poster, une affiche de quelqu’un, non je ne vois pas. Le poster de Jordan était grandeur nature. Sinon, que des affiches de films.
Il y a une rumeur qui circule sur le fait que les adolescentes ont des tas de posters dans leur chambre. En fait, je me rappelle d’une certaine amie, de posters d’un certain Leo… bref, pas de délation.
Hier, j’ai accroché un poster des Strokes dans ma chambre. C’était très étrange. Comme une seconde adolescence, puisque j’avais loupé la première.
Quand on est fan, on est assez absolu, quand on est jeune, on est assez absolu. Etre fan, ce n’est pas l’apanage des jeunes bien sûr, mais… peut-être un peu ? Etre fan, c’est être un peu con, être influencé par quelqu’un qu’on ne connaît même pas, être fétichiste…
Quand on vieillit, on devient plus raisonnable, on perd un peu d’innocence : machin n’est plus si beau, il est talentueux mais bon, d’autres l’ont déjà été avant lui…
Ne vous méprenez pas : je suis une vieille. OK, je n’ai pas dépassé les 25 ans mais je crois que j’ai toujours été un peu vieille. Mais parfois, des bulles de jeunesse remontent à la surface, des bulles de passion…
La jolie bulle Strokes a grandi et m’a totalement engloutie mais elle finira par éclater un jour. Je décrocherai le poster, le rangerai dans un coin mais j’espère que j’aurai le bon sens de le conserver précieusement : une sorte d’élixir de jouvence, en somme.


Je ne remercie pas une certaine personne qui, pour une raison obscure, entoure ma bulle Strokes de douces et adorables attentions.

(J'ai volé cette photo sur thestrokesfan.com : Nick Valensi a su rester jeune...)

Friday, July 07, 2006

Concert des Strokes : réflexions stériles

Alors que je ressasse ma déception depuis une semaine et que l’idée d’aller à Nice le 18 juillet me tenterait bien, histoire de conjurer le mauvais sort qui n’a pas voulu me donner le concert de mes rêves, je me demande si, de toute façon, j’étais en mesure d’apprécier un concert des Strokes à sa juste valeur.
Si le son avait été bon, bien sûr, j’aurais été aux anges, au septième ciel, même, comblée par la voix de Casablancas… Mais.
Je n’ai pas assisté à beaucoup de concerts mais je me souviens d’ambiances dans lesquelles j’étais totalement prise, ne pensant à rien d’autre qu’à danser et apprécier le moment présent. Jeudi 29, des tonnes de pensées m’ont traversé l’esprit. J’aurais dû laisser mon cerveau à la consigne.
Je l’ai attendu, ce concert, et j’ai suivi, à travers divers enregistrements et photos qui circulent sur le net, leur progression aux Etats-Unis, Canada, leur arrivée en Europe… Les Strokes tournent depuis des mois et des mois et, même s’ils se prennent tous les deux mois quelques jours de repos, ils jouent les mêmes morceaux depuis janvier, et même avant. On a beau dire que vivre de sa passion, la musique en l’occurrence, c’est merveilleux et que personne ne s’en plaindrait, il arrive forcément un moment où la fatigue s’accumule, comme la lassitude… Mais ce n’est plus une passion, c’est le boulot. Au matin du 29, je lisais Rolling Stone, où Casablancas déclarait : ‘Si j’avais mon mot à dire, on tournerait beaucoup moins.’ Il ajoute bien sûr qu’en même temps, il veut défendre leurs chansons sur scène, mais voilà : les Strokes prenaient-ils vraiment leur pied, ce soir-là, au Zénith ?
J’ai déjà dit que j’avais eu un peu de mal à entendre la voix, à ce concert à l’acoustique déplorable. Mais je tendais l’oreille. J’ai aussi dit tout mon amour pour les petits craquages de Casablancas, qui en devient touchant, qui insuffle un petit quelque chose en plus aux chansons. Sauf que pour lui, c’est un petit quelque chose en moins. On le sait perfectionniste : ‘Si je chante parfaitement mes morceaux (récents) préférés comme Red Light, You Only Live Once ou Ize Of The World, alors, oui, je suis heureux. Dans le cas contraire, je les déteste, ces chansons. Bien que je sache que 60% du public ne remarquera pas mes erreurs.’ Alors quand il se plante, j’aime, mais aussitôt, je pense à ce qui lui peut penser dans ces moments-là : stupide, non ? Et quand ce ne sont pas les paroles qui lui font défaut, ça peut être sa voix, qui déraille parfois. Il hurle sur certains morceaux et sa voix ne suit pas toujours. Inquiétude : ménage ta voix, Julian ! Tu te rends comptes, si tu la perdais !
Ne vous moquez pas, j’ai vraiment pensé à ça pendant que les Strokes étaient sur scène. En partie à cause du mauvais son. Aussi parce que cette peur ne me quitte jamais : si les Strokes ne prennent plus plaisir à faire ce qu’ils font, s’ils arrêtent, s’ils se séparent ? Oui, j’aurais dû me soûler avant le concert, ça m’aurait évité de trop intellectualiser tout ça ! Mais bon, je n’aurais pas voulu risquer de perdre la tête et d’attenter à la vertu de l’un d’eux.

Sunday, July 02, 2006

Zénith de Paris, 29 juin : The Strokes en concert


Cette image sublime, ce sont les Strokes (merci à Rockyjuice de me laisser utiliser ses photos : si vous en voulez plus, par ici !). A gauche, Nick Valensi et sa célèbre Epiphone, dans le fond, notre cher bassiste Nikolai Fraiture et à droite, notre non moins cher Julian Casablancas. Bien sûr, on n'oublie pas Fab Moretti et son t-shirt sexy et Albert Hammond et son sourire rayonnant !
Donc image sublime, concert sublime ?
Strokes sublimes, oui, Zénith pourri, double oui ! Pour lire mes plaintes et mes complaintes, par ici... N'hésitez pas à me lyncher !